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Comment réagir face à un malaise vagal ?

La syncope est définie comme une perte transitoire de la connaissance et du tonus postural avec une récupération rapide et spontanée sans intervention médicale. On note un affaiblissement du flux de sang du coeur  vers le cerveau. Cette pathologie peut affecter toute personne. Découvrez plus sur l’affection dans le développement.

Pourquoi le malaise vagal se produit-il ?

Le malaise vagal survient suite à une interruption temporaire de l’apport d’oxygène et de nutriments aux deux hémisphères cérébraux. Cette interruption est causée par une vasoconstriction ou par une chute brutale de la pression artérielle systémique. Le malaise vagal est la conséquence de déclencheurs qui entraînent une stimulation vagale et une réduction de la stimulation sympathique. Cela provoque une bradycardie, une vasodilatation, puis une chute soudaine de la pression artérielle systémique. Ce dernier entraîne une hypoperfusion et enfin une perte de connaissance et de tonus postural. Ce qui a des répercussions sur le nerf vague et la circulation du sang vers le cerveau. Cela provient généralement d’un stimulus inadéquat du nerf vague.

Les causes de la syncope vasovagale

Les causes de la perte de connaissance dues au malaise vagal sont nombreuses. Ces causes doivent être connues pour apporter les premiers secours.

  • Le stress émotionnel ;
  • La position debout pendant une période prolongée ;
  • Exposition à la chaleur ;
  • Peur ;
  • Stimuli douloureux ;
  • Effort physique.

Il faut toujours se rappeler que les jeunes femmes (en particulier celles de moins de 40 ans) sont plus susceptibles de présenter cette présentation typique. Cela veut dire que chez elles le malaise peut être déclenchée par l’un de ces éléments déclencheurs. Un homme ou une personne âgée ne peut pas présenter cette présentation typique.

Les symptômes prodromiques du malaise vagal

Les premiers gestes et signes du malaise vagal sont : 

  • Vertiges ;
  • Sensation de chaleur ou de froid ;
  • Sudoresis ;
  • Palpitations ;
  • Nausée ou gêne abdominale ;
  • Vision floue ;
  • Diminution de l’audition.

Et enfin, il y a une perte de connaissance de quelques minutes (1 à 2 minutes) suivie de l’apparition d’un malaise vagal d’une fatigue qui peut durer plusieurs heures après l’épisode.

Comment s’y prendre pour le traitement du malaise vagal ?

Tout d’abord, avec les signes du malaise vagal, deux gestes sont à effectuer. Il faut effectuer d’abord les premiers secours avant l’intervention d’un médecin. Ensuite, le médecin doit évaluer le risque que le patient ait une cause cardiaque de syncope sur la santé. Dans cette optique, il systématise la prise en charge du patient :

  • Identifier les antécédents compatibles avec un malaise vagal : se souvenir des déclencheurs, des symptômes prodromiques, faire une bonne histoire ;
  • Nombre, fréquence et durée des épisodes
  • Symptômes prodromiques ;
  • Position du patient au moment de la syncope ;
  • Déclencheurs ;
  • Symptômes après une syncope ;
  • Conditions médicales préexistantes et antécédents familiaux ;
  • Identifier dans l’histoire clinique les facteurs de risque pour une cause cardiaque de la syncope.

Lors de l’examen physique, les signes vitaux sont fondamentaux, ainsi que la propédeutique cardiovasculaire et neurologique en pensant également à différencier les causes cardiaques. Dans ces cas, il est également important d’évaluer l’hypotension orthostatique pour exclure cette cause possible de syncope.

Le diagnostic de la syncope vagale peut être clinique. Toutefois, il est possible d’identifier dans l’histoire clinique des caractéristiques typiques. Ces dernières sont associées à un examen physique sans altérations neurologiques et relative au coeur chez le patient qui n’a pas de facteurs de risque de causes cardiaques de syncope. Dans ce cas, il faut rassurer la personne victime sur la bénignité de la condition, expliquer :

L’importance d’identifier les déclencheurs pour prévenir les épisodes de syncope ;

Quels sont les symptômes prodromiques possibles et l’importance de les remarquer pour appeler à l’aide et s’asseoir/coucher pour éviter les chutes et les traumatismes ;

Et qu’il existe un test qu’elle peut faire en ambulatoire, qui peut confirmer l’hypothèse diagnostique de la syncope vasovagale, qui est le test d’inclinaison orthostatique.

 

Donc, si une personne victime arrivait dans votre service maintenant, sauriez-vous comment procéder ? Il faut toujours se souvenir de l’histoire typique : femme, jeune, en bonne santé, les déclencheurs, les symptômes prodromiques. Réfléchissez : mon patient pourrait-il avoir une syncope d’origine cardiaque ?